Expérience

L'histoire d'amour entre Marian et les Maldives

De nombreuses histoires d'amour sont liées aux Maldives et à ses magnifiques paysages. Certains racontent que des amoureux se sont rencontrés sur nos plages, se promettant l'éternité, il est indéniable que de nombreux autres sont venus célébrer leur mariage ou leur amour, passer une lune de miel ou faire découvrir cet endroit spécial à leurs enfants. L'une de ces histoires qui nous a profondément touchés est celle d'Allen et Marian Hartigan, un couple de Britanniques dont la vie est intimement liée aux Maldives.
C’est lors d’un déplacement à Addu City que nous avons entendu parler de Marian qui avait visité la ville et séjourné dans le célèbre Equator Village Resort à Gan plusieurs douzaines de fois, la plupart du temps accompagnée de son mari Allen, aujourd'hui décédé. L'histoire de cette habituée des Maldives a suscité notre intérêt et nous avons demandé à discuter avec elle. Marian a gracieusement accepté notre demande et nous a rejoint à la réception de l'Equator Village, d'où nous avons marché jusqu'à la plage, en discutant du temps qu'il faisait et en essayant de trouver un coin tranquille à l'écart des touristes, qui se prélassaient sous le soleil du milieu de l'après-midi.
Nous nous sommes installés sous une hutte avec une balançoire traditionnelle maldivienne (undhoali), où Marian a raconté comment elle et son mari ont commencé la tradition de visiter les Maldives chaque année, dévoilant son attachement aux Maldives, et tout particulièrement à l’île de Gan. 
Photo : Equator Village
“Mon mari était ici, à l'Equator Village Hotel, qui fut la base de la Royale Air Force britannique pendant la Seconde Guerre mondiale. Il était sergent et sa chambre était la 101. Pendant ce temps, j'étais au Royaume-Uni, où je travaillais comme enseignante après avoir obtenu mon diplôme. La principale raison pour laquelle il s'est porté volontaire pour venir travailler ici était de nous éviter d'emprunter de l'argent à la banque pour construire notre maison. Dès qu'il a commencé à travailler ici, il est tombé amoureux de l'endroit.”
En racontant comment son histoire d'amour a été liée aux Maldives, Marian nous a expliqué que son mari avait l'habitude de lui écrire des lettres d'amour tous les jours depuis Gan, décrivant la beauté de ses paysages. Elle est tombée amoureuse des Maldives à travers ces lettres, bien avant d'y avoir mis les pieds.
Marian a expliqué qu'Allen avait quitté Addu en 1976 lors de l'émancipation des Maldives des mains des Britanniques, ils se sont marié peu de temps après. Elle a raconté avec émotion leur premier voyage aux Maldives en 1986, au cours duquel ils ne savaient pas qu'ils pouvaient rester à Addu, et ont donc séjourné dans un resort dans le nord.
Photo : ganairportco
“Nous ne savions pas que nous pouvions visiter Gan lors de notre premier voyage, c’est pour cela que nous avons séjourné dans un resort dans le nord. Mais deux ans plus tard, nous avons découvert que nous pouvions en fait visiter l’île de Gan. De 1986 à 2001, nous avons alors visité Gan chaque année pendant deux semaines, soit pendant les vacances d'été, soit pendant les vacances de Noël. Nous avons également décidé que lorsque nous prendrions notre retraite, nous viendrions visiter les Maldives pendant six mois. Allen avait prévu de travailler gratuitement comme aiguilleur du ciel à la tour de l'aéroport de Gan. Comme j'ai de l'expérience en sciences alimentaires, nutrition et en chimie, je savais que je pouvais m'impliquer dans les écoles parce que j'ai travaillé dans l'éducation pendant 40 ans. Nous avons pensé que nous pourrions donner quelque chose en retour aux Maldives.”
Puis Marian a partagé avec nous une autre anecdote de leur histoire d'amour unique, qui nous a littéralement donné la chair de poule. La chambre qu'Allen et elle ont partagée lors de leur premier séjour à l’Equator Village Resort en 1986, qui avait été la base de la RAF, est également la chambre qu’Allen a occupé lors de sa mission aux Maldives plusieurs années auparavant. La chambre 101. Elle raconte qu'Allen n'a jamais mentionné le numéro de sa chambre dans ses lettres, mais que lors de leur premier séjour à Gan, ils se sont vu attribuer cette même chambre, et c'est à ce moment-là qu'il lui a parlé de cette heureuse coïncidence, après cela ils ont toujours séjourné dans cette chambre.
De 1986 à 2001, le couple a pris l'habitude de se rendre chaque année à Gan, malheureusement, Allen est décédé en 2006. Malgré cela, Marian continue de se rendre à Gan et de séjourner dans la chambre qu'elle a partagée pendant toutes ces années avec son cher mari. Après 2006, elle raconte qu'elle a passé au total sept ans à Gan, à l'exception de la période du Covid, où elle a été obligée de rester 18 mois sans visiter sa deuxième maison.
Marian explique qu'elle n'a jamais été une touriste typique et que, pour elle, il ne s'agissait pas seulement de faire de la plongée avec tuba et de s'allonger sur la plage. Dès le début, elle prenait un vélo et parcourait Addu à la recherche de choses différentes, apprenant et aidant les habitants de toutes les manières possibles. Elle s'est autoproclamée citoyenne d'Addu, a travaillé avec de nombreuses ONG et a mis à profit son expérience dans le domaine de l'éducation pour aider les enfants. Elle a également mis son expertise au service des agriculteurs locaux du pays lors de ses déplacements professionnels aux Maldives, notamment dans les îles de l'atoll de Laamu, dans le cadre de projets agricoles en tant que consultante. Mais c'est toujours à Addu qu'elle vient se ressourcer, passer du temps avec sa famille adoptive, qui a d'ailleurs aidé Allen à envoyer à Marian les lettres d'amour qui l'ont fait tomber amoureuse des Maldives. Le lien qu'elle partage avec sa famille d'Addu est très fort, a-t-elle expliqué, notant qu'ils sont ses filleuls et ses petits-enfants de cœur.
Tout au long de ses visites, elle a aimé les gens, la culture, les traditions, la nourriture et même la langue. Elle comprend le dhivehi, le parle un peu mais qu'elle a du mal à prononcer certains mots, comme "bulhaa", qui signifie chat.
Tout au long de notre conversation, elle a affiché un immense sourire et nous a complimentés, ainsi que notre pays, répétant qu'Addu était son endroit préféré et affirmant qu'elle était à moitié Adduenne.
Son mari est peut-être décédé, mais leurs souvenirs demeurent dans les enceintes de l'Equator Village et de l'ensemble d'Addu, ainsi que des Maldives. La chambre 101 est toujours l'endroit où elle préfère rester chaque année lorsqu'elle visite le petit paradis qui est devenu sa deuxième maison. Elle a plaisanté vers la fin de notre conversation en disant que même dans son nom de famille, Hartigan, il y a Gan, et qu'il n'y a rien qui puisse la dissocier de cet endroit.
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